La clause relative au régime matrimonial dans le contrat de société

De nombreux contrats de société comportent une clause relative au régime matrimonial qui oblige les associés à conclure un contrat de mariage.

Des clauses relatives au régime matrimonial sont incluses dans les contrats de société afin d'éviter, en cas de divorce, que la part sociale ne soit incluse dans le partage des bénéfices. Cela peut sembler injuste à première vue vis-à-vis du conjoint de l'associé, mais cela tient simplement compte du fait que l'évaluation des parts sociales fait régulièrement apparaître des valeurs élevées qui résultent de l'intégration de bénéfices futurs. Au moment du divorce, ces bénéfices n'ont pas encore été versés à l'associé et le droit aux bénéfices naît dès que le divorce est prononcé.

La compensation des gains est immédiatement exigible. Cette sortie de liquidités touche en premier lieu l'associé, mais peut également avoir des répercussions indirectes sur la société, car celle-ci peut avoir besoin de subventions de la part des associés en temps de crise. Si l'associé ne dispose pas des liquidités nécessaires pour satisfaire à la demande d'augmentation de la part sociale, une vente forcée peut avoir lieu. Un tel changement dans le cercle des associés est également lié à des incertitudes. Pour ces raisons, les associés ont un intérêt légitime à conclure et à respecter une clause de régime matrimonial.

Sur le plan du contenu, il existe différentes manières de la rédiger. Souvent, l'associé a le choix entre une séparation de biens ou une modification du régime matrimonial légal de la communauté des biens de telle sorte que la participation à l'entreprise n'en fasse pas partie. En outre, l'associé dispose généralement d'un délai de plusieurs mois pour prouver qu'il a rempli son obligation. Ainsi, dans la mesure où il n'existe pas encore de contrat de mariage au moment de la demande, celui-ci peut être conclu ultérieurement. Cette attitude de laisser-faire est toutefois très problématique, car si le conjoint ne devait pas (ou plus) jouer le jeu, une violation des obligations du contrat de société ne pourrait guère être évitée.

Les conséquences juridiques d'une violation de la clause relative au régime matrimonial sont graves. En règle générale, le contrat de société prévoit la possibilité de retirer la part sociale après l'expiration du délai. L'associé perd sa qualité d'associé à la réception de la décision de confiscation. Il reste un droit à l'indemnisation selon les modalités du contrat de société.

Il est donc recommandé de conclure un contrat de mariage lors de l'entrée dans la position d'associé. Si aucun contrat de mariage n'a été établi jusqu'à présent, il est possible de le faire ultérieurement.

En aucun cas, le contrat de société ne prévoit l'obligation de fournir au coassocié des informations concernant les dispositions relatives au patrimoine personnel. Les dispositions privées correspondantes ne sont pas soumises à l'obligation d'information et devraient être intégralement caviardées. En particulier si un contrat de mariage et de succession a été conclu, il convient de demander l'aide d'un avocat pour évaluer l'étendue de l'obligation de communication.

C'est pourquoi nous recommandons : Vérifiez si votre contrat de société contient une telle obligation et, si aucune disposition relative au régime matrimonial n'a été prise jusqu'à présent, veuillez y remédier. Les conséquences du non-respect de cette obligation peuvent être graves, tant sur le plan économique que personnel.

Mise à jour : 13.11.2023