Droit successoral légal du conjoint

Si un conjoint décède et qu'il n'existe aucune disposition testamentaire de la part du conjoint décédé, la succession légale s'applique. Seuls les parents du défunt et le conjoint ont un droit de succession légal. Le droit de succession légal du conjoint est toutefois supprimé en cas de divorce et déjà si le défunt a déposé une demande de divorce ou y a consenti avant son décès et si les conditions du divorce étaient réunies au moment du décès du défunt.

La succession légale s'effectue selon un ordre de priorité. Un parent d'un ordre inférieur (p. ex. descendant) exclut un parent d'un ordre supérieur (p. ex. parents). Au sein d'un ordre, l'ordre de succession se fait par souche. Ainsi, dans le cadre du premier ordre, les enfants d'un descendant déjà décédé avant le défunt prennent la place de ce dernier.

Mais comment se détermine la part d'héritage du droit de succession légal du conjoint ?

Outre les héritiers légaux du premier ordre (descendants), la part d'héritage du conjoint est déterminée par le régime matrimonial respectif :

  • En principe, le conjoint hérite, avec les enfants, d'une part d'héritage d'un quart. Si les époux n'ont pas conclu de contrat de mariage notarié, le régime matrimonial de la communauté réduite aux acquêts prévu par la loi s'applique. Si le régime matrimonial de la communauté réduite aux acquêts prend fin par le décès de l'un des époux, la compensation du gain est réalisée en augmentant la part légale de l'époux survivant d'un quart de la succession (compensation forfaitaire du gain). En fin de compte, ce régime matrimonial conduit donc à ce que le conjoint survivant hérite de la moitié, en plus des enfants existants.

  • Si les époux ont convenu d'une séparation de biens par contrat de mariage notarié, le conjoint survivant hérite de la moitié en plus d'un enfant, d'un tiers en plus de deux enfants et d'un quart en plus de trois enfants ou plus.

  • Dans le cas d'un régime matrimonial de la communauté de biens convenu devant notaire, la part d'héritage du conjoint survivant reste dans tous les cas d'un quart.

La part d'héritage à côté des parents du deuxième ordre (parents du défunt et leurs descendants) ou à côté des grands-parents du défunt s'élève à la moitié plus la compensation forfaitaire d'un quart des gains, de sorte que le conjoint survivant hérite alors au total des trois quarts. En revanche, si le régime matrimonial est celui de la séparation de biens ou de la communauté de biens, le conjoint hérite de la moitié, en plus des parents et de leurs descendants ainsi que des grands-parents du défunt.

Si le défunt ne laisse plus qu'un seul de ses grands-parents, par exemple sa grand-mère paternelle et son fils, c'est-à-dire l'oncle du défunt (autres parents du troisième ordre), la part d'héritage de l'autre couple de grands-parents maternels s'accroît d'abord auprès de la grand-mère encore en vie et de son fils. Le droit successoral légal du conjoint prévoit toutefois que la part qui reviendrait aux descendants des grands-parents est directement transmise au conjoint. Ainsi, dans cet exemple, le conjoint hérite de sept huitièmes sous le régime de la communauté de biens et la grand-mère d'un huitième. Dans le régime de la séparation de biens ou de la communauté de biens, la part d'héritage du conjoint est de trois quarts, la grand-mère du défunt hérite d'une part d'un quart. L'oncle du défunt n'hérite de rien dans les trois cas de figure.

S'il ne reste que d'autres parents du troisième ordre (descendants des grands-parents), le conjoint hérite seul, indépendamment du régime matrimonial.

Conformément au § 1932 BGB, le conjoint survivant peut demander aux héritiers, en plus de sa part d'héritage légale, ce que l'on appelle l'avance(https://www.voelker-gruppe.com/erbrecht/voraus/).

L'explication ci-dessus doit donner un premier aperçu du thème du droit successoral légal du conjoint. Elle ne saurait remplacer un conseil au cas par cas.

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Mise à jour : 05.04.2023