Le Conseil fédéral refuse d'approuver la loi sur la protection des lanceurs d'alerte
Selon la presse, la loi sur la protection des lanceurs d'alerte a été rejetée par les Länder dirigés par l'Union, qui craignaient une charge trop importante pour les petites et moyennes entreprises en raison d'une mise en œuvre excessive. L'autorisation des signalements anonymes et l'élargissement du champ d'application ont notamment été critiqués.
Il faudra à nouveau attendre un certain temps avant qu'une base légale pour la protection des lanceurs d'alerte soit mise en place. Etant donné le conflit entre le Bundestag et le Bundesrat, la loi sera probablement soumise à la commission de médiation afin de trouver un accord. La forme que pourrait prendre ce dernier n'est toutefois pas claire.
Les feux de signalisation continuent en tout cas de s'accrocher à la loi sans la modifier. C'est ce qu'a déclaré Till Steffen, membre de la commission des affaires juridiques pour les Verts, en annonçant que les Amplis présenteraient à nouveau le projet de loi au Bundestag sous une forme non soumise à approbation.
Du point de vue de la conformité, les signalements anonymes sont un instrument important. De nombreux lanceurs d'alerte n'osent pas faire un rapport en leur nom. Dans la pratique, le risque que des informations importantes ne soient pas données parce que la personne craint des représailles et préfère ne pas donner son nom devrait être bien plus élevé que le risque que les déclarations anonymes encouragent la délation.