Remboursements de dépenses supplémentaires ainsi que de pertes de recettes pour les services de soins intensifs ambulatoires en raison de la loi COVID-19 sur l'allègement des hôpitaux 1. les services de soins ambulatoires font-ils partie des établissements de soins ambulatoires ?

Le vendredi 27 mars 2020, une série de lois ont été adoptées. Parmi elles, la loi sur la compensation des charges financières COVID-19 pour les hôpitaux et autres établissements de santé, qui est désormais en vigueur depuis le 29 mars 2020.

Cachée dans le Code social allemand (SGB XI), la loi COVID-19 sur l'allègement des charges hospitalières a également introduit dans l'article 150, paragraphe 4 du SGB XI une disposition relative au remboursement des dépenses supplémentaires et des pertes de recettes pour les établissements de soins ambulatoires et hospitaliers, dont la teneur est la suivante :

"Pour les établissements de soins ambulatoires, les caisses d'assurance maladie légales et l'assurance sociale des soins prennent en charge les remboursements résultant du paragraphe 2 en fonction du rapport entre les dépenses de l'année civile précédente des caisses d'assurance maladie pour les soins à domicile et les dépenses de l'assurance sociale des soins pour les prestations de soins en nature ; le paragraphe 106b, paragraphe 2, phrases 2 et 3, s'applique par analogie. [..]"

La question se pose donc de savoir, d'une part, si les services de soins ambulatoires en font partie et, d'autre part, quels remboursements sont couverts par l'alinéa 2.

1) Les services de soins ambulatoires sont-ils inclus dans les établissements de soins ambulatoires ?

Selon l'exposé des motifs de la loi, les services de soins ambulatoires sont couverts par la réglementation de l'alinéa 4. En effet, il est précisé en introduction que :

"Les services de soins ambulatoires fournissent en règle générale des prestations de soins en nature conformément au SGB XI et des prestations de soins infirmiers à domicile conformément au SGB V".

Les services de soins intensifs ambulatoires peuvent donc en principe faire valoir des droits.

2) Quels remboursements sont donc couverts ?

Conformément à l'article 150, paragraphe 2 du SGB XI, les services de soins ambulatoires sont remboursés des dépenses extraordinaires occasionnées par le nouveau coronavirus ainsi que des pertes de recettes dans le cadre de la fourniture de leurs prestations.

Sontexclus les postes financés par ailleurs (par exemple par le biais d'indemnités de chômage partiel ou d'indemnités prévues par la loi sur la protection contre les infections), car il s'agit d'exclure un double financement.

Les dépenses/pertes de recettes remboursables comprennent notamment :

  • les dépenses de personnel, par exemple en raison d'un surcroît de travail, d'une nouvelle embauche, d'une augmentation du nombre de postes, du recours à du personnel intérimaire et à des honoraires, soit pour compenser l'absence de personnel liée au SRAS-CoV-2, soit en raison d'une augmentation nécessaire de l'engagement de personnel. Cela peut concerner le personnel de soins et d'accompagnement ainsi que d'autres personnels et le recours (accru) à des services externes (par ex. services de transport pour les soins de jour), le cas échéant.

  • Augmentation des dépenses en matériel, notamment en raison des mesures de protection contre les infections.

  • pertes de recettes pour les services de soins ou d'assistance ambulatoires, dans la mesure où les interventions ne peuvent pas être effectuées (par exemple pour les personnes dépendantes atteintes de la maladie COVID-19, en raison de l'absence de personnel liée au SRAS-CoV-2 ou en raison de la non-utilisation de prestations de soins liée au SRAS-CoV-2). Cela peut donc inclure la perte de l'accompagnement scolaire.

3) Détails de la procédure de remboursement

Les détails de la procédure de remboursement et les justificatifs requis ont été fixés par le GKV-Spitzenverband avec les associations fédérales des organismes responsables des établissements de soins ambulatoires et hospitaliers sur la base du § 150, alinéa 3 du SGB XI dans des dispositions relatives au remboursement des frais du 27 mars 2020.

Sur la page d'accueil du GKV-Spitzenverband, vous trouverez, outre ces dispositions relatives au remboursement des frais, un formulaire pour faire valoir les dépenses/recettes supplémentaires dues au SRAS-CoV-2 ainsi qu'une liste des caisses de soins compétentes pour chaque service de soins.

La demande de remboursement doit être faite par écrit. Outre le nom, le siège et le numéro d'identification de l'institut du service de soins, il convient d'indiquer, entre autres, le type de soins, le montant total du remboursement réclamé, le mois pour lequel le remboursement est réclamé et une référence aux faits sous-jacents.

Pour la demande de remboursement des dépenses supplémentaires, il convient de ventiler le montant des dépenses en matériel, des dépenses supplémentaires en personnel pour le personnel soignant et d'encadrement et pour les autres personnels.

En ce qui concerne la demande de réduction des recettes, les recettes du mois de remboursement doivent être mises en relation avec les recettes du mois de référence (il s'agit toujours du mois de janvier 2020).

Il convient de dresser la liste des recettes perçues auprès des bénéficiaires de soins, des caisses d'assurance maladie et des caisses d'assurance dépendance ainsi que des organismes d'aide sociale, tant pour le mois de remboursement que pour le mois de référence. En outre, pour le mois de remboursement, il convient d'indiquer si d'autres recettes ont été perçues, par exemple au titre de la mise à disposition de travailleurs.

Il convient également de noter que les dépenses/recettes supplémentaires remboursées ne peuvent pas être revendiquées à nouveau dans le cadre de la prochaine convention de soins ou de rémunération.

En outre, le paiement n'est effectué qu'à titre provisoire jusqu'à la conclusion d'une procédure de justification.

4. procédure de justification en aval

Il faut absolument en tenir compte : Dans le cadre d'une telle procédure de justification en aval, qui peut par exemple être lancée dans le cadre de la prochaine négociation sur les rémunérations, il est alors possible de constater d'éventuels trop-perçus sur la base des justificatifs demandés.

Ces justificatifs comprennent :

  • Pour les dépenses de personnel : les preuves, par exemple, des heures supplémentaires ordonnées et effectuées et de leur rémunération, les preuves de nouveaux recrutements ou d'augmentations de postes avec les bulletins de salaire correspondants, les contrats avec les agences d'intérim avec indication de la rémunération ou les décomptes et les preuves des dépenses de personnel dues à la mise à disposition de travailleurs.

  • Pour les dépenses accrues de matériel et autres dépenses accrues : Factures

  • Pour les pertes de recettes/manque à gagner : Preuves des recettes réelles, y compris les aides publiques ou les recettes provenant de la mise à disposition de personnel.

Il est en outre précisé que d'autres justificatifs peuvent être demandés dans des cas particuliers justifiés. Lesquels ne sont pas précisés.

Il convient donc de rappeler ici que tout doit être documenté et prouvé. Car même si un montant de remboursement est actuellement accordé aux services de soins intensifs, celui-ci est toujours soumis à la réserve qu'il puisse être réclamé jusqu'à la fin de la procédure de justification.

Version : 9. avr. 2020