Droit du comité d'entreprise à un smartphone - toujours une question au cas par cas

Dans sa décision du 13 mars 2017 (16 TaBV 212/16), le LAG du Land de Hesse a décidé que l'employeur peut être tenu, dans certaines conditions, de mettre à la disposition du comité d'entreprise un smartphone en tant que moyen d'information et de communication nécessaire.

Ce droit existe en tout cas lorsqu'une entreprise possède plusieurs antennes et emploie de nombreux travailleurs de nuit et en équipe, afin que le président du comité d'entreprise soit joignable.

Dans le cas concret, le comité d'entreprise a demandé à l'employeur de mettre à sa disposition un smartphone avec une coque de protection, un numéro, une connexion réseau et un accès à Internet. L'employeur gère un hôpital qui, outre le siège social où se trouve le bureau du comité d'entreprise, dispose de quatre antennes distantes de 3 à 20 km.

Comme le souligne le tribunal, la question de savoir s'il existe un droit à un smartphone avec connexion Internet est toujours une question de cas individuel. Le comité d'entreprise dispose d'une marge d'appréciation pour déterminer si un tel moyen est nécessaire ou non à l'accomplissement des tâches du comité d'entreprise. Dans l'exercice de cette marge de manœuvre, le comité d'entreprise doit tenir compte des conditions de l'entreprise, de ses domaines d'attribution légaux et de l'intérêt de l'employeur - y compris de son intérêt en termes de coûts - et ne pas faire passer ses besoins subjectifs au premier plan.

Le LAG a en outre constaté qu'un membre du comité d'entreprise n'est pas tenu d'utiliser son propre matériel pour le travail du comité d'entreprise et que l'utilisation temporaire d'un ordinateur portable de location proposée par l'employeur pour les rendez-vous extérieurs est insuffisante, car le président du comité d'entreprise ne peut pas l'utiliser pour téléphoner.

Version : 7. juil. 2017